La mise hors d'eau du bâtiment par nos prédécesseurs, avait permis, au volume bâti d'être protégé des intempéries, pluie, vent, neige et progressivement l'édifice s'est asséché, pas suffisamment, pour permettre aux parties inférieures de trouver une hygrométrie raisonnable, cette partie du bâtiment souffrait en plus d'une remontée d'eau de capillarité et une intrusion d'eau de surface et de ruissellement, les travaux opérés le long des murs en terre ont permis un bon assainissement, les murs maçonnés mis à nu, le témoignent.
Par contre nous avons été confrontés à une forte dégradation des structures primaires et secondaires en bois, soit de la charpente, soit des voûtes et voûtains, ce qui a engendré un retard, pour la réfection des murs, aujourd'hui la totalité des enduits des collatéraux, sont en voie d'achèvement, de même que les raccords aux murs du chœur.
Les nervures des voûtains du chœur sont partiellement à reprendre, certains d'entre eux menacent de se disloquer, en cause, une altération de la charpente ou plus banalement la suppression de tirants, par contre, hormis à deux endroits, les structures des voûtes de la nef sont saines.
Valeur historique de l'église
La lecture des différents documents, recherches et autres, menés à bien jusqu'à 1991, sous la Direction des Instances fédérales et cantonales, et complétés par de nouvelles investigations faisant partie du mandat d'études octroyé en 2005, avaient permis de confirmer, la date supposée de 1513 pour la consécration du premier édifice religieux, en l'occurrence une chapelle, dont l'Evêque de Bâle en avait autorisé la construction, le 18.03.1509.
L'option retenue pour la restauration du chœur en 2007 et 2008, consistait à la création d'une "fenêtre archéologique" sur une partie du voûtain Sud-Est, afin de mettre en évidence les enduits et décors antérieurs. Lors de l'élimination du revêtement actuel, l'Atelier Julian JAMES Conservateur et Restaurateur, a découvert un médaillon contenant un personnage nimbé situé au même niveau (profondeur) que la bordure grise au filet noir observée en 2006 déjà. Une recherche stratigraphique in situ plus poussée a permis de dégager l'évangéliste Saint-Marc dans un médaillon bordé de feuilles d'acanthe et de le dater par comparaison, ce qui a permis de confirmer la date de 1513 pour la consécration du premier édifice.
Il est probable que des investigations plus poussées pourront permettre de mettre à jour les trois autres évangélistes, à savoir : Saint-Jean, Saint-Luc et Saint-Matthieu; en plus de la découverte dans le chœur, nous devons ajouter la croix de consécration sur le mur intérieur du clocher, à l'entrée dans la nef.